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Nouvelles technologies et mutations de la société

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Nouvelles technologies et mutations de la société
21 octobre 2005

Les nouveaux modes de diffusion de la télévision débarquent !

Cela a tout l'air d'une révolution : regarder la télévision partout et à tout moment sur son mobile 3G. TDF, TPS, Canal Plus et TF1 testent actuellement des solutions permettant de recevoir un bouquet de chaînes sur son téléphone. Et la commercialisation est annoncée pour 2006 voir, au plus tard, 2007.

Voici donc - après le câble, le satellite, la TNT, Internet - un nouveau mode de diffusion de la télévision.

Mais, finalement, au delà de nos technologies modernes ne s'agit il pas de reconstituer ce qui existe depuis des siècles et des siècles.

Dans l'antiquité, les spectacles vivants étaient déjà un moyen de véhiculer ses idées, de partager ses émotions ou plus simplement de divertir. Et, même si personne ne peut en témoigner, gageons que les premiers hommes préhistoriques mimaient, devant leurs semblables les scènes de chasse auxquelles ils avaient contribué.

Rien de nouveau donc, les nouvelles technologies ne font que reconstituer un agora virtuel.

Et, c'est bien cela le plus désespérant. Nos prochains vivront de plus en plus le nez collé à leur mobile regardant une émission de téléréalité ou un match de football. Après les SMS, les MMS, les coups de fil dans la rue à tout heure, la visio conférence mobile, voici venu le temps de la télévision mobile ou je veux, quand je peux...et tant pis pour la communication avec autrui.

Est ce bien la société que nous voulons laisser pour nos enfants ?

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1 octobre 2005

La voiture propre et économique, c'est déjà pour aujourd'hui

2702Enfin une solution concrète, peu coûteuse, immédiate pour répondre aux préoccupations de notre environnement. Fallait il que le prix du pétrole atteigne les sommets actuels pour que les constructeurs réagissent ?

Citroën vient d'annoncer le lancement d'un nouvelle voiture (C3 GNV) roulant au gaz naturel. Celle ci est le fruit d'une collaboration avec gaz de France. Des pompes devraient être installées dans le réseau des grandes surfaces Carrefour.

Il sera, également, possible pour le particulier de recharger directement chez soi sa voiture moyennant l'installation d'un compresseur avec compteur séparé (TIPP oblige). C'est ici que réside le principal avantage par rapport au GPL.

Quelques limites toutefois à l'utilisation de cette énergie : le temps de "recharge" serait de 9 heures et l'autonomie serait limitée à 250 km. Au delà, un commutateur permettra de basculer en mode essence. Cette énergie ne coûte qu'environ 0,8 €/l et permet de réduire d'un quart la consommation. Les émissions de CO2 sont, elles même, réduites de 20 %.

24 septembre 2005

La numérisation du savoir versus Google

Google a annoncé, voici quelques mois, le lancement d’un projet de numérisation des ouvrages. Depuis, une véritable course poursuite à la numérisation des savoirs est engagée. Et comme toujours avec Internet, la compétition se joue à une échelle mondiale.

Jusqu’à présent les annonces faites dans ce domaine étaient assez timides. Il existe bien quelques initiatives couronnées de succès (Bibliothèque Universitaire de La Rochelle, Deutsche Bibliothek, plate forme américaine Isaac). Mais aucun de ces outils n’a eu l’ambition de construire une base de donnée riche de 15 millions de fascicules.

En mars dernier, le président Chirac annonçait que La France allait mettre en oeuvre son propre projet de numérisation massive d'ouvrages.  Ce n'est pas certainement pas un hasard si la mise en oeuvre d'une bibliothèque numérique française, maintes fois débattue, est aujourd’hui fortement accélérée.

Le travail à réaliser est considérable et pose de nombreuses questions techniques et juridiques. Quid, en particulier, des ouvrages les plus anciens ? Le processus de numérisation ne va t'il pas les endommager durablement ? Comment seront gérés les droits d'auteurs ? Quel impact pour les ayants droits ? Toutes ces questions sont essentielles. Pourtant la problématique principale n'est pas la.

Le problème majeur posé par la numérisation d'ouvrage est celui de l'influence culturelle. Celui qui parviendra, le premier, à numériser massivement les savoirs de l’humanité exercera une influence jamais égalée.

Au delà du processus purement industriel se détermine le mode d'accès au savoir. Quel seront les critères retenus par les moteurs de recherche ? Comment seront hiérarchisés les résultats des requêtes des Internautes ? Existera t'il un « tri sélectif » des ouvrages ? Comment s’effectuera le retour sur investissement d’un projet aussi coûteux ? Le modèle économique reposera très probablement sur des liens publicitaires. Et, toutes les maisons d’éditions, tous les auteurs ne seront peut-être pas logés à la même enseigne.

Celui qui réussira le premier, de par la richesse des informations qu’il contiendra alors, deviendra le creuset culturel de millions d’internautes de par le monde. C’est par lui que transiteront toutes les recherches destinées à assouvir la soif de savoirs. On l’aura vite compris. La question qui est posée est bien celle de l’hégémonie culturelle. Celle ci semble, encore une fois, se tourner vers l’autre côté de l’Atlantique.

18 septembre 2005

Télécharger légalement moyennant une taxe forfaitaire 5/6 euros par mois

Levons d’emblée une ambiguïté, la proposition du député Suguenot visant à légaliser le téléchargement sur Internet repose sur une juste rétribution des artistes. Ceux la même qui contribuent à la richesse de l’expression artistique. Tout le monde le sait bien, les fonctions d’intermédiations sont condamnées. C’est juste une question de temps. Adieu les maisons de disques et autres distributeurs et vive la relation directe du producteur au consommateur ! Mais quand cela arrivera t’il en 2006, 2007 ou …3000 ? Dans ce cas, comme le disait si justement Keynes, à long terme, nous serons tous morts !

Mais, pour que l'art puisse exister il faut des artistes et, de manière plus "terre à terre", que ceux ci puissent vivre de leurs oeuvres. Comment rémunérer les artistes ?

La première solution est celle des plates formes de téléchargement. L’internaute verse une rémunération pour chaque téléchargement. Les limites du système sont connues. Les majors ont vite vu qu’elles couraient le risque du cannibalisme. Elle pratiquent donc des tarifs particulièrement dissuasifs. Par ailleurs, pourquoi payer lorsqu’on peut obtenir gratuitement une œuvre ?

La seconde solution, celle que préconise Mr Suguenot, consiste à faire payer une redevance mensuelle quel que soit le volume d’upload. Il est vrai que les supports (CD, DVD …) sont déjà très largement taxés. Pour beaucoup, cela reviendrait donc à faire payer deux fois sur le support et sur l’upload. Cet argument est, en réalité, totalement faux. On paye une taxe sur les supports pour avoir le droit de dupliquer une œuvre dont on a acquis les droits. Dans le cas du « peer to peer », les droits n’ont jamais été acquis par l’internaute. La redevance sur le téléchargement s’apparente, en cela, à un droit de diffusion tel qu’il peut être versé par une radio ou une télévision.

17 septembre 2005

Pétrole trop cher, effet de serre et travail à distance

Une question revient fréquemment à mon esprit : comment se fait il que le télétravail ne soit pas beaucoup plus développé ? Avec l’ADSL (qui certes ne couvre pas encore tous les territoires), les technologies sont mûres.

Le travail à distance apporte une réponse immédiate à la question du sur encombrement des villes, à la pollution et, à son corollaire, le fatidique effet de serre avec lequel il va bien falloir apprendre à composer. C’est également plus de disponibilité, de proximité pour la vie familiale. Des enfants que l’on va chercher à l’école. Fini les heures interminables perdues dans les transports individuels ou collectifs.

Il y a quelques années, on estimait que le temps perdu dans les embouteillages en région parisienne correspondait peu ou prou aux heures travaillées par l’ensemble des Marseillais ! Avec un pétrole cher, c’est la conception même de notre société du tout automobile qui est battue en brèche. Le télétravail, c’est moins de trajet domicile-travail, des citées moins dortoirs, des villes à la campagne bref « c’est tout bénéf » !

Vous me direz qu’un patron a besoin d’avoir ses employés sous la main et que l’on peut difficilement produire des voitures à la maison. Tout cela est en partie vrai. En partie seulement car, la division internationale du travail passant par la, nous sommes aujourd’hui devenu, pour l’essentiel, des pays de cols blancs. Quant au lien employeur/employé, cela fait déjà bien longtemps que les VRP et autres professions effectuent leur travail à distance.

Mais, le télétravail implique un bouleversement des habitudes et une révolution Copernicienne des modes de management dans les entreprises. Briser une vision exclusivement pyramidale de nos entreprise, voilà le vrai enjeu.

Il faut plébisciter le télétravail. Mais face à l’absurdité d’une société qui cours à sa perte, comment faire ?

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15 septembre 2005

Une proposition de loi qui pourrait faire beaucoup de bruit

Monsieur Suguenot, député UMP de Cote d'Or, vient de déposer une proposition visant à légaliser le "peer to peer" moyennant le versement par les internautes d'une redevance (5 euros/mois envisagé). Il s'agit d'un véritable séïsme qui remet en cause les fonctions d'intermédiation (production et distribution).

Les réactions sont nombreuses et passionnantes. Il suffit, pour en mesurer l'ampleur,  de consulter la rubrique actualité de google ou autre moteur de recherche.

L'Alliance Public Artistes, l'UFC soutiennent le texte. Les réactions des FAI semble mitigées. Pourtant, si le texte était voté, c'est bien d'une révolution qu'il s'agirait.

Quelques liens d'actualité intéressant :

http://www.playscope.com/layout.php?cnt=9906

http://www.playscope.com/layout.php?cnt=9906

15 septembre 2005

Le contenu de la proposition de loi

Vous pouvez, si vous le souhaitez prendre connaissance de la proposition de loi à l'adresse suivante : http://www.assemblee-nationale.fr/12/propositions/pion2474.asp

15 septembre 2005

Message adressé à Monsieur Alain Suguenot - Député UMP de Côte d'Or

Mr Suguenot a déposé un projet de loi visant à légaliser les échanges de fichier par internet. J'ai souhaité lui faire part de mon soutien face à un texte qui risque de déranger de nombreux acteurs. Voici, le message que je lui ai envoyé :

To: asuguenot@assemblee-nationale.fr

Sent: Wednesday, September 14, 2005 5:12 PM

Subject: Proposition de loi sur le téléchargement

To: asuguenot@assemblee-nationale.fr

Sent: Wednesday, September 14, 2005 5:12 PM

Subject: Proposition de loi sur le téléchargement

Je ne suis qu'un simple citoyen quadragénaire et peu coutumier des réseaux "peer to peer".

Je tenais, cependant, à vous faire part de mes encouragements les plus vifs pour la proposition de loi que vous venez de déposer. Vos détracteurs répliqueront probablement que l'idée d'une taxe légalisant le téléchargement sur Internet n'est pas nouvelle et difficile à mettre en place. Les lobbies de l'industrie musicale feront pression compte tenu des enjeux économiques.

Tenez bon. C'est vous qui avez raison ! La multiplication des actions en justice perpétrée par l'industrie du disque conduit à une impasse. Car, la problématique ne se résout pas à la mise en accusation d'adolescents. Nous sommes, en réalité, entré dans une véritable révolution copernicienne que l'industrie du disque refuse d'admettre.

Avec le téléchargement légal ce sont toutes les fonctions d'intermédiation qui disparaissent en partie. Tout se passe en direct du producteur au consommateur. Un artiste peux publier, une oeuvre, sur un site internet et la vendre" directement à des particuliers sans recourir à des fonctions de production et de distribution. Certes, Internet ne suffit pas à faire connaître un artiste, à le promouvoir. La fonction marketing des maisons de disque demeurera probablement. Mais, si sur la forme, en s'attaquant au téléchargement, l'industrie du disque prétend défendre les artistes, ne soyons pas dupe ! C'est bien de la défense de son business qu'il s'agit.

La légalisation du téléchargement sera aussi le moyen de faire vivre de nouveaux talents diffusés au travers de webradios, par le bouche à oreille, au travers des forums de discussion. Ainsi, la diversification musicale n'en sera qu'améliorée. Force est de constater qu'actuellement, les médias dominants ne parient plus beaucoup sur les nouveaux talents ou sur les nouveaux courants musicaux. Les reprises d'anciens hits sont de plus en plus fréquentes. Cela laisse songeur lorsqu'on repense à la richesse que nous avons connu, en terme de création, tout au long du XXe siècle. Il faut sortir de la logique actuelle ou la diminution des ventes engendre un refus du risque et une absence de diversité. Le téléchargement légalisé c'est aussi plus de choix, plus de diversité, plus de liberté.

Il vous faudra donc bien du courage pour lutter contre les nombreuses voix qui s'élèveront. C'est pourquoi, il est important que nous soyons quelques uns à vous faire part de notre admiration et de notre soutien pour le combat courageux que vous entreprenez.

Je vous prie de croire, Monsieur le député, en l'expression de ma plus profonde considération.

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